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tuel, (ch. 63.) l’histoire d’un excellent fils , dont la vertu fléchit enfin le cœur de son pere qui l’avoit long temps maltraité. Il se nommoit Abibe, et il étoit l’aîné de ses freres. Il s’étoit accoutumé dès son enfance à une telle sobriété, qu’il ne buvoit que de l’eau, et à une retraite si grande, qu’il vivoit toujours seul. Son pere vouloit qu’il s’engageât dans les occupattions du siecle ; mais comme il ne pouvoit le lui persuader, à cause de la répugnance qu’il y avoit, il se mettoit en colere contre lui ; et s’emportoit même jusqu’à lui reprocher qu’il étoit trop sobre, et lui demander pourquoi il n’imitoit pas l’exemple de ses freres et ne goûtoit pas les plaisirs du monde. Cet enfant sage et vertueux ne répondoit rien ; il souffroit tout avec patience : aussi sa piété singuliere et sa grande modestie le faisoient aimer de tous ceux qui le connoissoient.

Le pere érant près de mourir, quelqu’un de ses proches, croyant qu’il haïs-