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grande application à leur avancement spirituel, et poursuivre infatigablement leurs travaux jusqu’à ce qu’ils eussent formé J. C. dans les cœurs, accouroient en foule à ces instructions, qui étoient autant de sources abondantes de la parole de vie.

La sagesse du siecle où nous vivons est donc bien vaine, de cultiver avec une sorte d’enthousiasme l’art oratoire pour aller en suite briller dans la chaire de vérité ; et de craindre de se trop abaisser, en se prêtant à faire des catéchismes ! Les vrais orateurs chrétiens ne partagent pas ce sentiment ; ils reconnoissent que l’œuvre des catéchistes produit beaucoup plus de fruit que la leur, et qu’elle est toujours en de trop foibles mains, dès qu’elle sort de celles de J. C, de ses apôtres, et des hommes les plus vertueux et les plus éclairés de l’Église. L’intérêt que l’illustre évêque de Meaux, M. Bossuet, prenoit à l’instruction des enfans, et le soin qu’il avoir souvent de leur faire lui-même le