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qui leur conviennent, afin d’être par religion, ce qu’ils sont par leur condition, pauvres d’esprit, humbles, et éloignés de toute ambition pour les choses de la terre.

C’est ainsi qu’un maître véritablement attaché à Dieu, tire avantage de la situation même des enfans qu’il est chargé d’élever. Un tel maître n’a pas besoin qu’on l’avertisse qu’il doit enseigner ces vérités d’une maniere digne d’elles, c’est-à-dire par l’exemple plus encore que par les paroles, que ces enfans lui prêchant la pauvreté par leur état, il doit à son tour la leur rendre recommandable par un extérieur et une conduite qui répandent la bonne odeur de J. C. pauvre : car s’il laissoit entrevoir dans son air, dans ses manieres, dans ses habits, quelqu’inclination pour la vanité, il seroit fort à craindre qu’il ne perdît le fruit de ses exhortations, et qu’au lieu d’inspirer à ses enfans l’amour de la pauvreté, il ne leur donnât