Page:Paccory - Manuel du catéchiste et du maître d'école, 1807.pdf/105

Cette page n’a pas encore été corrigée

il est peu de peres et meres qui puissent suivre leurs enfans d’aussi près que le doit faire un maître tant qu’ils sont avec lui : il est donc pour ce temps-là investi de toute l’autorité paternelle : les devoirs des peres et meres sont les siens, il veille, il instruit, il corrige, et quand il est véritablement digne de la profession qu’il exerce, il partage aussi tous les sentimens paternels, la bonté, la patience, la condescendance. Il sait qu’il répondroit mal à la confiance qu’on lui témoigne, s’il n’étoit pas à tout moment en état de rendre compte aux parens de la conduite et de l’avancement des enfans ; qu’il perdroit leur considération et s’exposeroit même à des reproches bien mérités ; mais que seroit-ce à ses yeux que la perte de l’estime publique, ou le risque qu’il courroit d’être justement humilié par des hommes comme lui, en comparaison du malheur de déplaire à Dieu et d’attirer sur lui la malédiction prononcée dans les Ecritures contre ceux qui font