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Comme le bruit des chaînes était assez monotone, et que depuis plus d’une heure le gentilhomme n’entendait plus rien de nouveau, il s’endormit, un peu avant minuit.

À peine était-il dans le premier sommeil, que le fracas d’une porte qu’on enfonce avec violence l’éveille en sursaut ; il aperçoit confusément une espèce de fantôme, qui s’avance vers lui avec rapidité, qui éteint ses lumières, et enlève sa couverture…

Le gentilhomme se met sur son séant, et crie aussitôt : qui va là ? mais on ne lui répond point ; et le silence succède au mouvement qui vient de l’éveiller. Le cavalier s’imagine alors qu’on lui fait une mauvaise plaisanterie ; il s’enveloppe de ses draps et cherche à se rendormir. Le fantôme revient peu après, et lui arrache encore les draps, sans se laisser toucher…

Le gentilhomme impatienté saisit ses