Courage, jeunes gens, redoublez d’ardeur ; unissez tous vos efforts ! Que les colombes ne soupirent pas plus amoureusement que vous ; que vos bras s’entrelacent par des chaînes plus étroites que celles du lierre ; que les coquilles soient moins unies entre elles que vos lèvres. Courage ! amusez-vous ; mais n’éteignez pas ces lampes vigilantes. Témoins muets des mystères de la nuit, elles n’en révèlent rien au jour.
Déliez, jeune épouse, ces voiles de lin qui tiennent vos appas captifs, et confiez-vous sans crainte à votre maître. N’allez pas déchirer de vos ongles ce visage d’albâtre ; ne repoussez pas les caresses. Cette nuit qui vous effraye n’offre pourtant aucun danger. Pourquoi vous défendre ? lorsqu’il aura vaincu, votre triomphe est certain.