Une divinité propice a mis à la portée des mortels tout ce qui peut soulager leurs maux et faire cesser leurs plaintes. Les végétaux les plus communs et les mûres suspendues aux buissons épineux suffisent pour apaiser la faim d’un estomac à jeun. Il n’y a qu’un sot qui puisse mourir de soif, quand un fleuve coule près de lui, ou trembler de froid, lorsqu’il peut s’approcher du foyer où pétille un bois enflammé. La loi, armée de son glaive, défend le seuil redoutable de la femme mariée, et la jeune épouse goûte sans crainte les douceurs d’un hymen légitime. Ainsi la nature prodigue nous donne tout ce qui peut satisfaire nos besoins ; mais rien ne peut mettre un terme à l’amour effréné de la gloire.
Quoiqu’il adore la divinité sous la forme d’un porc, et qu’il invoque dans ses prières l’animal aux longues oreilles[1], un juif, s’il n’est pas circoncis, s’il ne s’est pas, d’une main ha-