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arête saillante. Les lobes ne sont visibles, que sur la coupe, on ne peut donc ni les dessiner, ni les décrire ; quoiqu’on en voit assez, pour se persuader, qu’ils sont dentelés dans leur contour. La hauteur du dernier tour est a celui qui le précède comme 100 : 42, ce qui est un accroissement très considérable ; cette hauteur est au diamètre dans la proportion de 60 : 100. L’ammonite apartient donc a la section des dentées, et il est visible, qu’elle à une très grande analogie avec l’ammonites canteriatus Brgnt. (Descr. géol. de Paris Tab. VI. Fig. 7.), autant par les grosses côtes simples, que par la forme du dôs, a syphon enfoncé, et par celle du coté, gonflé dans sa partie inférieure, arrondi et sans arête saillante vers l’ombilic. Mais celle-ci diffère de l’Ammonite américaine en ce qu’elle n’est pas du tout enveloppée, et que la hauteur du dernier tour n’est au diamètre entier, que dans la proportion de 40 : 100. L’analogie pourra néammoins servir, d’arrêter les supositions sur la formation a laquelle l’ammonites galeatus pourroit apartenir, et comme l’ammonites canteriatus de la perte du Rhône, est tirée des couches inférieures de la formation de la craie, il sera permis de croire, que l’ammonites galeatus apartienne a des couches semblables. Cette ammonite est très fréquente. La roche calcaire en est entièrement remplie ; car en observant attentivement les petits contours, qu’on remarque partout dans l’intérieur de la pierre, on peut facilement se convaincre, que c’est presque constamment cette ammonite, qui se présente, ou par les dents du dos, qui paroissent, ou par les proportions des parties ; et on peut poursuivre ces contours, jusqu’à ce qu’ils échappent entièrement a la vue. Mr Degenhardt assure d’en avoir observé assez souvent des exemplaires d’un pied de diamètre, enchassés dans le roc. Serait ce bien de la même éspèces ? Mr. Roulin les a vu sur le chemin de Bogota a Honda entre Hatillo et Guadar de huit a dix pouces de diamètre. Humboldt sur le plateau de Bogota, Cotta Quartalschrift V. 18.

ASTARTE TRUNCATA.

Fig. 17. (mala).


Elle ressemble beaucoup plus à la figure de Sowerby (Pl. 521. Fig. 4. à droite, Astarte oblonga), autant, qu’il faudrait comparer les originaux, pour s’assurer qu’il existe une différence essentielle entre ces formes. Le coté posté-rieur est tronqué verticalement, mais le coté antérieur et le bord inférieur se