Page:Pétrifications recueillies en Amérique par Mr. Alexandre de Humboldt et par Mr. Charles Degenhardt.pdf/10

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
6
____

continué en ligne droite, ou si effectivement c’est une Ammonite ou non pas plutôt une Hamite. En effet la coupe Fig. 7. ne decouvre pas une impression tres marquée d’un tour précedent enveloppé, comme on devroit s’y attendre sur des fragmens d’ammonite. Ces fragmens sont couverts de plis simples, légèrement courbés en avant vers le dos, élevés et beaucoup moins larges, que les intervalles, qui les séparent ; si le plus gros des fragmens auroit fait un tour entier de 14 pouces de diamètre, on l’auroit vu orné de 62 plis. Les lobes sont tres larges ; le lobe lateral superieur est placé sur le milieu du coté, et le lobe lateral inferieur touche presque le bord même. Il n’y a donc point de lobe auxiliaire, ce qui parleroit encore pour une Hamite, qui naturellement ne peut jamais avoir des lobes auxiliaires. Le syphon s’élève plus haut, que le dos, et il n’est pas traversé par les plis. Tous ces caractères feroient entrer cette Ammonite dans la section des Capricornées ; et elle ne se distingueroit de l’Ammonites angulatus Schlotth. du Nord de l’Allemagne, qu’en ce qu’elle n’est pas du tout enveloppée.

Mais si c’est réellement une Hamite, elle seroit d’une forme gigantesque.

Cette coquille est entièrement couverte d’une petite huitre, qui se fait particulièrement remarquer par un bec tres long et tres étroit, de manière, que la hauteur de la fossette du ligament surpasse du double la largeur de sa base. La forme du reste est entièrement dépendante de la forme du corps sur lequel la coquille s’est attachée ; tantôt on la voit plus large que longue, tantôt plus longue que large, et il ne reste de constant, que le caractère tres vague, d’une largeur qui augmente très rapidement depuis les crochets. La coquille est sans plis a l’exterieur et ornée de petites dents ou plis des deux cotés de la fossette du ligament. Elle rappelleroit assez bien l’Ostrea curvirostris Goldfus Tab. 82. Fig. 2. qui se trouve dans la craie de Maastrich et dans celle de la Scanie.

4.

ISOCARDIA.

Fig. 8. 9.


De Montan. Bivalve singulière, trop mutilée, et trop peu caracterisée, pour pouvoir déterminer, même le genre auquel elle pourroit apartenir. Il semble, qu’elle se termine en crochets, placés au bout du coté anterieur. L’une et l’autre valve, très larges sont couvertes de plis, qui ne suivent ni les bords, ni la direction de l’axe, mais qui se bifurquent et se combinent assez souvent, comme dans l’Isocardia excentrica du Jura.