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marques de la négligence du colon ; les arbres consumés de vieillesse demandent à être remplacés, afin que, quand viendra bientôt le temps où les goûts juvéniles ne sont plus de saison, nous nous reposions ici, si toutefois notre vie se prolonge. Les branches chargées de fruits nous verseront une ombre très agréable pendant que nous explorerons avec nos hameçons le creux des rochers. Vaucluse nous fournira de tout en abondance ; ajoutez-y des pêches, des pommes, des poires, ornement du dessert. Ordonnez à vos gens, je vous prie, de rechercher les arbres qui donnent ces fruits, et n’hésitez point à amasser des armes pour la vieillesse peu robuste.

Voilà ce que vous a écrit dans les bois, très digne prélat, votre ami étranger ou exilé, je ne saurais dire lequel, sur les bords de la Sorgues.


III[1]. — À Jacopo Colonna, évêque de Lombez.
Ses vains efforts pour combattre sa passion. Sa vie à Vaucluse. Jouissances de l'étude.

Vous désirez savoir ce que je fais, quelle est ma

  1. Épîtres, I, 7.