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LES GARDIENNES

— Penses-tu t’accoutumer chez nous ? demandait Maxime.

— Oui, répondit-elle, c’est un beau pays que ton Marais.

Elle reprit :

— C’est un beau pays et on y trouve de bonnes gens pour vous faire accueil.

Il sourit.

— C’est vrai ! moi, je suis un bon patron ; on ne trouve pas meilleur. Mais ne chante pas si haut, chambrière ! Ma grand’mère, tu ne la connais pas encore… Il faut la voir quand elle prend son bonnet rouge ! Un de ces jours, elle va bien te mettre au pas ! elle régente tout le monde, excepté moi.

Francine protesta vivement :

— Ne parle pas ainsi de ta grand’mère ! C’est une femme de cœur comme je n’en ai pas souvent rencontré.

Entendant cette nouvelle, Maxime éclata de rire.

— Toi, dit-il, tu n’es pas bien rusée !

Et, là-dessus, il poussa tous les cris d’animaux qu’il connaissait.