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LES GARDIENNES

V


Georges occupait sa convalescence à la boulangerie où il faisait les tournées, notamment celle des Cabanes.

Il donnait bien aussi, de temps en temps, quelques heures au Paridier ou chez Léa, mais ses jambes blessées dont il souffrait encore ne lui permettaient pas les grands travaux des champs. D’ailleurs, puisque les bonnes décisions étaient prises et les accords faits, il avait sa place marquée à la boulangerie.

On attendrait, pour le mariage, le retour de Ravisé — qui ne tarderait guère à présent, la défaite des ennemis paraissant imminente —. Puis, le jeune ménage tiendrait la maison, en association avec le père, pour commencer. Aucune difliculté sur ce point, car Lucien avait encore ses idées vers l’instruction et les emplois de ville.

Aux accords, la Misangère avait parlé largement. Possédant des terres et de l’argent, elle en ferait partage au moment venu : les terres à Norbert et au gendre, l’argent à Georges qui en aurait besoin pour son établissement. Elle le voulait ainsi et, selon tous, c’était pour le mieux ; le gendre, assurément, n’irait pas contre.