100 francs en un bon du gouvernement et 50 francs d’argent.
— À merveille ! dit le bon employé. Il y a beaucoup de filles d’ouvriers qui sont moins riches que vous… et même, sapristi ! des filles de bourgeois.
Vous êtes un bon parti, mademoiselle Riant ! Et je suis sûr que vous vous marierez avant longtemps avec un honnête garçon.
— Peut-être bien ! répondit Francine,
L’employé dit encore :
— Vous êtes libre à présent. Cependant, si vous avez besoin de conseils un jour, vous pourrez encore revenir nous voir.
Francine était véritablement émue. Elle prit congé, les larmes aux yeux, remerciant à tort et à travers, non seulement l’employé-chef qui avait parlé, mais les autres qui ne s’oceupaient point d’elle.
Sortant du bureau, elle s’en fut tout druit à la Trésorerie où elle reçut deux livrets : un livret de caisse d’épargne et un livret pour sa retraite ouvrière. Là, encore, on ne lui fit pas mauvais aceueil ; celui qui lui remit ses livrets prit le temps de dire :
— C’est une fortune que je vous donne tout d’un coup, mademoiselle ; prenez bien soin de ne pas la perdre !
Francine, très rouge, ouvrit un panier qu’elle avait et y plaça ses papiers dans une bourse par elle confectionnée.
À onze heures, elle se trouva libre ; libre et seule