elle se dégagea lestement, en fille habituée déjà aux hardiesses des galants,
Auguste revenait ; il posa sa lanterne sur le coffre ; on se souhaita le bonsoir, et le frère et la sœur sortirent de l’écurie.
Séverin, nerveux, n’était plus pressé de dormir. Machinalement, car sa pensée était absente, il plia ses habits comme à la caserne, et les plaça sur le coffre.
Puis il examina son logis. Rien n’y était changé. La toiture était toujours tapissée d’innombrables toiles d’araignées ; quelques-unes pendaient, lourdes comme des loques de baudets guenilleux. Des rats se poursuivaient et farfouillaient sous la paille avec de petits cris aigus ; un gros déboula d’un râtelier et se mit à se promener tranquillement sur le bord de la mangeoire.
Avant de souffler sa chandelle, le jeune homme eut un sourire en reconnaissant ses anciens compagnons de nuit : deux mulets, deux vieux mulets de gros trait, sales et vicieux comme des hommes.