Page:Pérochon-Le Chemin de plaine.djvu/66

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

rouge ou crayon bleu ; mais pas de note chiffrée.

— Merci, monsieur l’Inspecteur !

— J’exige les traits à l’encre. Les traits à l’encre, c’est la loi.

— Ce sera la mienne, monsieur l’Inspecteur.

— Affichez la liste des chants étudiés… la date, en écriture droite, bien entendu… L’oubli de ces prescriptions sera considéré comme une négligence grave.

— Bien, monsieur l’Inspecteur !

— En toute chose, suivez scrupuleusement mes indications personnelles.

— Oui, monsieur l’Inspecteur.

— Suivez aussi les indications de votre Directeur.

— Oui, mon colonel.

Y en a-t-il un autre qui désire être suivi ? Je suivrai tout le monde. Je suivrai tout le monde de l’œil, mais je n’en ferai qu’à ma tête, qu’à ma tête !

Et il n’est pas prouvé que…

15 juillet. — Plus tard, si je relis ces pages, je pourrais avoir l’idée de mettre ces points suspensifs sur le compte de ma nonchalance. Et j’aurais tort. J’étais bel et bien lancé dans une charge à fond de train et, quand je charge avec cet élan un ennemi absent, je vais au bout de mon courage.

Non, je ne pensais pas m’arrêter en si beau chemin. Il était à peine dix heures et jusqu’au moment