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eussiez laissé vos élèves l’inventer ! Que d’invraisemblances en moins ! et quelle allure, quelle rapidité !

« Non, la valse lente n’est plus de saison, ni le discours à périodes, ni le silence attentif. Le cakewalk des idées, le chahut des curiosités, le potpourri des questions saugrenues, voilà, fiston, la dernière pétrolette. »

Si l’on m’eût dit cela, il n’eût pas été embarrassant l’année prochaine de parler comme suit : — « Cet été, on se serre. Style Pharaon. Plus de manteaux flottants. La danse nouvelle n’est plus la danse de Saint-Guy ; finies les bamboulas d’épileptiques. L’activité, c’est de la tarabistouille. L’école est muette et immobile. Le maître montre et démontre ; l’enfant écoute. Pour le moment on ne s’instruit qu’en écoutant. »

Car c’est bien cela qu’on me dira l’année prochaine.

Seulement, on ne me le dira pas sur ce ton. On parlera de haut comme aujourd’hui. Et l’on trouvera bien encore le moyen de m’emballer sévèrement avec tous les rubans de la mode nouvelle.

— Monsieur Tournemine, vos séances sont trop courtes ; changez-les !

— Bien, monsieur l’Inspecteur !

— Cinq minutes d’interrogations au lieu de dix.

— Bien, monsieur l’Inspecteur !

— Pour les corrections, liberté absolue : crayon