Cette fois, je suis bien sûr que le rideau a remué. Allons-y de notre grand air.
Le trapèze danse encore ; je le guette et j’attrape la barre à 2 m. 50. J’ai tout de suite mon balancement ; je vais sauter au premier coup… Non, je ne suis pas encore assez haut. Nous y voilà ; hop ! un coup de reins et je lâche tout…
Deux cris dans la maison : on m’a cru mort. Bonnes gens, ce n’est rien, vous en feriez tous autant ; c’est le saut périlleux. Au trapèze, c’est un jeu de crapaud.
Je recommence ; je tombe à l’autre extrémité de la pelouse, à cinq pas de M. Bérion.
— Je ne tenterais pas ce coup pour douze bouteilles de Saint-Emilion.
— Vous auriez raison : c’est un casse-gueule.
Je dis ça froidement. Pendant que je remets mon faux col et mon veston, j’entends un bouchon qui saute.
— Monsieur Tournemine, j’ai mis en bouteilles, il y a six mois, un petit mousseux dont vous allez me dire des nouvelles.
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Ce soir, leçon supplémentaire. Cette leçon a été une leçon de gymnastique. M. Bérion veut que je l’enseigne à son fils.
Lui-même s’est suspendu au trapèze. Il a des bras gros comme des troncs d’arbres et il jongle journellement avec des tonneaux. Il a péniblement