cheveux courts ? À des vieux, à des pouilleux… peut-être à moi… Drôle d’idée !
Soupe. Pourquoi a-t-on une main gauche ? Je n’ai pas les ongles sales : je les ai encore vérifiés tout à l’heure, au jardin, furtivement. Mais ma manche est courte et j’ai l’avant-bras long et maigre. Je possède chez moi du linge en celluloïd, toute la parure. Je n’ai pris que le faux col. Je le regrette bien à présent.
Mme Thérèse parle. Elle maudit la municipalité qui se montre d’une avarice extraordinaire. Poinçon approuve. Il répète : « C’est insensé ! c’est insensé ! » avec un air de méprisante compétence.
— Les bâtiments sont mal entretenus, branlants, humides, percés. La maison est trop près du chemin, un chemin tortueux, d’ailleurs, et couvert de boue six mois par an.
Je pense :
— Ta maison est un pou collé à un cheveu de bohémien.
Joli, mais pas apéritif. Je placerai cela ailleurs. Suis-je en verve ? Je sens des mots en moi. Ils grouillent, mais ne papillonnent pas. Ils ont froid.
Que n’ai-je mes manchettes !
Mme Thérèse parle tout le temps. Allusions : fausses hanches, faux mollets, faux cheveux… Bien ! Mais elle m’agace à toujours me repasser les plats. Je ne suis pas gourmand, hélas ! Elle me force au poulet :