En deux bonds, Évrard est allé lui chercher une image d’Épinal.
25 mai. — Je dîne chez les Poinçon, instituteurs aux Pernières, un hameau de Lurgé. Nous dînons, plutôt. Nous sommes sept à table, tous du métier : Poinçon, Mme Thérèse, sa femme ; Mme Valine, veuve ; Mlles Armance et Rose Tinard, le jeune Mitron et moi, donc.
Je me sens un peu gêné. À Lurgé, je mange toujours seul. Je n’emploie pas d’assiettes : j’essuie le plat avec la dernière bouchée. Je ne fréquente pas les gens « bien ». Il y a une bonne ici ; je vais peut-être me tenir mal à table.
Mme Thérèse m’assied entre Mlle Rose et elle-même. Doucement ! je prétends ne pas me marier. En face, Mme Valine rit à si belles dents que j’ai envie de crier :
— Je les vois, madame, je les vois !
Pourtant elle est encore blanche et noire.
Femme, qui pleures-tu ? — L’Absent.
Je respecte ces sentiments-là. Je respecte plus de choses qu’on ne croit.
Mlle Rose est toute en cheveux. Mme Thérèse m’a confié que beaucoup sont faux. Il doit y avoir par-dessous des petites pelotes de débris, des agglomérats de cheveux courts. À qui étaient-ils ces