Page:Pérochon-Le Chemin de plaine.djvu/265

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

drait me l’échanger contre son grand pointer…

Connu, Bijard ! il ne se gêne pas… Tant que je serai ici je n’aurai que des griffons. Et j’espère être longtemps ici. Pourquoi irais-je courir de nouvelles aventures ? Je suis revenu dans mon « chemin de plaine », ce fameux chemin que je ne devais jamais quitter… C’est à vingt-quatre ans que je disais cela et que je prenais des résolutions fermes, une foule de résolutions… C’était trop tôt ; à vingt-quatre ans on est à peine dans la tourmente.

Maintenant, marié, mûr, je constate avec un peu de mélancolie que ma vie est définitivement tracée.

Quoi ?…

Un prêtre marmonne :

« Chi lo sa ? On va… on va… macache ! le vent tourne !… On se débat… on glisse… meskine !… On se relève pourtant !… Il ne faut pas dire : je ne moudrai pas mon grain à cette meule… Il ne faut jamais faire le malin. On vit comme on peut. »

FIN