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parle à son mari, elle lui parle bas… Josette descend…

Brusquement un bras se tend dans ma direction :

— Un homme !

Je m’étais avancé inconsciemment au milieu de l’allée ! Je saute en arrière. Mme Olivet crie :

— Au voleur ! au voleur !

L’autre a sorti de sa poche le revolver qui ne le quitte jamais et il m’interpelle, d’une voix qui tremble et menace. Je m’affole. En quatre enjambées je suis à la grille… Fermée ! et impossible à franchir…

Pan ! une longue flamme ; je ne suis pas touché. Je perce la haie de laurier-thym et je me trouve devant un mur très haut. D’un bond prodigieux je m’agrippe au faîte et je m’enlève.

Alors dix choses en même temps.

Un second coup de revolver… je me laisse retomber sur la route ; M. Olivet crie :

— Touché ! Il y est, N. de D. !

Une galopade dans le jardin… un grand cri déchirant ; Max !… et, tout aussitôt, un bruit sourd, la chute d’un corps…

J’ai couru jusqu’au détour de la route et puis j’ai compris et je suis revenu. Mais il n’y avait plus personne dans le jardin…

Ils ont dû emporter Josette évanouie.

Je suis resté une partie de la nuit à regarder courir les lumières dans la maison. Vers minuit elles se sont éteintes. Alors j’ai franchi le mur et je me