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De ma pince gauche je lui ai saisi l’épaule et je l’ai mis là où il convenait qu’il fût.

De cette façon, j’ai encore eu le beau rôle devant mes élèves. Si je n’avais pas eu le dernier mot, j’étais perdu.

M. le Directeur savait cela aussi bien que moi.

13 mars. — Aux dernières nouvelles, Ernest Dieudonné a gardé le lit. Le médecin a été mandé ; il n’a pas trouvé de fièvre. Le contraire m’eût étonné.

J’aurais tort cependant de me tranquilliser. Josette m’écrit : « J’apprends que l’on vous cherche une mauvaise querelle. J’ai entendu dire ce matin que l’on avait prévenu l’Inspecteur et qu’un procès vous serait intenté. Je tremble pour vous, mon ami, et je ne songe plus à mes propres ennuis. Aimons-nous bien. Tout cela finira. »

Il faut l’espérer.

Je songe que ce Dieudonné, homme simple et besogneux, habite une maison appartenant à M. Godard. Or Mme Olivet est du dernier bien avec M. Godard. Tout s’explique.

Tout s’explique, mais rien ne s’éclaircit.

15 mars. — Aujourd’hui, voyage au chef-lieu du département. Coût : 3 fr. 80. Cette dépense était nécessaire.