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points sur les i. J’aime Mlle Josette ; je voulais voir M. Olivet et lui demander…

— C’est bien cela ! Qui vous parle d’autre chose ?

— Mais, madame…

— Mais, monsieur… À mon tour, je ne vous comprends pas… Ce n’est pas pour entendre des allusions outrageantes que je vous ai permis de venir ici… C’est pour vous entretenir de votre conduite à l’égard de ma belle-fille, de votre conduite passée et future.

Il est dit que cette femme trouvera toujours le moyen de m’ébahir !

Elle s’assied, blanche, les yeux mauvais.

— Vous reconnaîtrez, monsieur, que si je n’ai pas sur Josette des droits stricts, il est au moins de mon devoir de veiller sur ses relations, de la préserver de tout contact malsain…

— C’est pour moi que vous dites ça ?

— N’en doutez pas !

— Eh bien, madame, ce sont vos imaginations qui sont malsaines. J’aime Mlle Josette et je crois qu’elle m’aime aussi… Nous nous aimons d’un amour très fort, très pur, d’un amour que vous ne pouvez peut-être pas concevoir… et c’est ce qui vous excuse.

— Merci !

— Nous nous aimons, dis-je… Et notre but n’est pas difficile à découvrir ; nous voulons nous marier. Je venais parler de cela à M. Olivet et lui