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— Taquinez-moi, mais soyez juste. Je ne suis pas responsable de cette chanson, pas seul du moins ; le véritable auteur n’est pas ici.

(Pas seul… le véritable auteur… Ma conscience est à peu près tranquille et l’honneur est à peu près sauf.)

— Où est-il donc ? Je voudrais bien le connaître.

— C’est un secret, mademoiselle.

— Oh ! vous éveillez ma curiosité.

— Et je la satisfais… L’auteur véritable est mon ami Evrard. Il est exclu de ces réjouissances ; mais c’est un bon camarade, il m’a aidé ; en cachette, par exemple, en cachette ! Vous êtes seule à le savoir et ne mettez personne dans la confidence : si sa femme l’apprenait, elle l’empoisonnerait !

— Mais pourquoi ces couplets ? Ils ne semblent pas nécessaires à la pièce…

— Pas le moins du monde.

— Alors, pourquoi ?

— Mademoiselle, vous êtes curieuse !

— Est-ce encore un secret ?

— Hélas !

— Je le saurai donc.

— Ah ! vous êtes sûre de votre force ! Eh bien, soit ! Mademoiselle Josette, c’est un secret très gros, très lourd, très difficile à dire. Êtes-vous de bonne humeur ?

— Mais… oui, je crois.

— Tant pis ! votre rire est la plus belle musique