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Des confitures ! quelles confitures ?

Je parie qu’elles étaient en train de faire la soupe, tout bêtement.

17 novembre. — Il faut du patriotisme.

— de l’amour.

— de la gaieté.

Nous discutons, M. Michaud, Mme Michaud et moi, à propos de la fameuse pièce. Naturellement, c’est moi qui vais être chargé de la choisir.

M. Michaud ne connaît pas le théâtre contemporain. Mitron, l’an dernier, lui a prêté l’Aiglon. Il a été ébloui, mais il n’a eu le temps de lire que les deux premiers actes.

C’est lui qui veut du patriotisme ; c’est Mme Michaud qui veut de l’amour ; c’est moi qui veux des blagues et que ça finisse bien.

— Nous avons raison tous les trois.

— C’est l’évidence même.

— Oui ! en somme, il n’y a qu’à faire la synthèse : aidez-moi, madame et monsieur. Il faudrait un capitaine épousant une jolie rentière avec de joyeux tourlourous sur le chemin de la mairie.

— Vous avez dit une rentière, fait lentement M. Michaud ; une vivandière vaudrait mieux, une mignonne vivandière comme on en voit sur les gravures, avec un képi de soie, une culotte de zouave et le petit bidon en bandoulière.