Page:Pérochon-Le Chemin de plaine.djvu/137

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

n’ai pas la moindre envie de plaisanter. Je vous jure que Mme Olivet s’est bel et bien jetée dans mes plans.

— Alors, il faut que j’accepte pour nous sauver du ridicule, elle et moi ?

— Dame ! si vous ne voulez pas accepter pour une autre raison…

À voix basse, dans la pénombre de cette chambre, avec ce secret entre nous deux, je vais dire des paroles douces et hardies qui ne sont pas au programme. Je vais tout gâter peut-être.

Heureusement Mme Olivet revient.

— Eh bien ! est-ce décidé ?

— Presque… madame ! Mlle Olivet n’attend plus que votre agrément. Elle souhaite que vous vouliez bien l’accompagner aux répétitions.

— Peu nombreuses…

— Peu nombreuses… et où je me charge de vous offrir des divertissements variés.

Josette, gaiement, il me semble :

— Il faudra m’envoyer les partitions assez tôt pour que je puisse les étudier.

— Parfaitement, mademoiselle ! vous aurez vos partitions… et pendant le concert je vous cacherai dans un nuage. C’est dit, mesdames ! il me reste à vous remercier au nom des organisateurs et au nom des pauvres… Et maintenant je vous prédis que vos confitures seront brûlées.

Mme Olivet devient rouge. Josette, un peu en arrière, ouvre des yeux étonnés.