Page:Péricaud, Notice sur Camille de Neuville, archevêque de Lyon sous Louis XIV - 1829.pdf/16

Cette page a été validée par deux contributeurs.

5 Ce n’est qu’en 1661 qu’il fut nommé commandeur de l’ordre du Saint-Esprit. En 1656, il était déjà conseiller du roi en ses conseils d’état et privé.

6 Voy. la notice sur cet archevêque, tom. x des Archives du Rhône, pag. 128-146.

7 Il avait succédé à son père, mort en 1642.

8 Le P. de Bussières, dans une pièce de vers intitulée Lugdunum suis proregibus, et insérée à la suite de sa Basilica lugdunensis, exprime assez bien les sentimens de la ville de Lyon pour ses gouverneurs :

· · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · ·
Sum duce tuta meo, sum præsule tuta Camillo ;
Hæc Neovillæis debita cura diis.
Alter abest, sed neuter abest, mihi consulit absena
Et præsens votis adstat uterque meis.
Nil metuant cives, nil credita mœnia Planci,
Frater uterque novus dum mihi Plancua erit.


« Le terme de diis, observe le P. de Colonia, Histoire litt., tom. ii, pag. 718, ressent trop le paganisme ; l’auteur, qui étoit jésuite, n’auroit pas dû en faire usage en cet endroit. »

9 Il défendit aux ecclésiastiques de fréquenter les cabarets, « chose indigne de la sainteté et de la modestie de leur profession. » Instruit que plusieurs d’entre eux tenaient chez eux de jeunes servantes, « ce qui est suspect et dangereux » il leur ordonna de les congédier. Il supprima les processions qui se faisaient en des lieux trop éloignés, et qui « se prolongeant pendant la nuit, étaient la cause de beaucoup de désordres. » Il abolit la coutume d’aller processionnellement faire la bénédiction des eaux dans les sources publiques. Il défendit à tout prêtre « d’entendre les confessions dans les maisons curiales, et encore moins dans celles des particuliers, à moins que ce ne fût en cas de maladie, et de n’instruire, ni enseigner, ailleurs qu’en faisant le catéchisme public, les filles, de quelque âge qu’elles fussent. » Il enjoignit aux curés et aux vicaires, lorsqu’ils baptiseraient les enfans, « de faire l’aspersion de l’eau avec une coquille ou une burette, et de prendre en garde qu’elle ne retombât pas dans les saints fonts. » Il voulut que, lorsqu’ils feraient quelques fonctions ecclésiastiques, « ils