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grande insurrection, la seule qui, soit sainte et légitime, puisqu’elle se faisait au nom des lois.

Ainsi, accuser le Pouvoir des événemens de Juin à cause du système qu’il a suivi, c’est accuser la société toute entière qui a approuvé cette marche, et qui l’a continuellement aidée, et soutenue ; tandis que c’est plutôt les hommes du système contraire qu’il faudrait accuser, eux qui tendent, chaque jour, au renversement de l’ordre actuel, voulant persuader au peuple que la monarchie de 1830 n’a pas marché dans le sens de la révolution de Juillet par eux seuls dénaturée, par eux seuls pervertie[1].

« Défiez-vous donc de ceux qui veulent entraver et déconsidérer le gouvernement, en tâchant de lui, prouver qu’il n’est pas d’accord avec ses principes. La monarchie constitutionnelle, sous Louis-Philippe, est notre dernière arche de salut. » Paroles de Benjamin Constant, 6 novembre 1830.


Qu’il nous soit permis d’ajouter une réflexion relativement, à la mise de Paris en état de siége.

Sans examiner la question de légalité, nous remarquerons : 1o Que la mise en état de siége de quatre départemens a été demandée avec instance par tous les journaux de l’Opposition, excepté

  1. On ne croyait pas généralement qu’elle dût sitôt dégénérer en anarchie, et qu’il fallût si tôt se précautionner contre elle.
    (M. Lafitte, Chamb. des dép., 10 nov. 1830)