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des journaux du temps, faits sous l’influence des circonstances, les plus immédiates ; de l’attitude générale de la France, prouvée par ces discours ou ces journaux, qui alors en étaient l’expression, parce qu’alors il n’y avait qu’une pensée unanime, il résulte qu’en 1830, et à compter du 29 juillet, la France voulait, avant tout, l’ordre et la paix ; que cet ordre et cette paix, qui étaient l’instinct général de la France, ne pouvaient exister qu’avec la reconnaissance des droits de chacun, sans restriction, ni révision, avec le ménagement des intérêts individuels, et, par un juste équilibre entre, le passé et le présent, une juste appréciation du bien et du mal ; que la révolution n’a été faite que contre la révolte royale, et seulement pour maintenir le principe qui régissait la société, à l’époque de 1830, c’est-à-dire la Charte, principe qui avait été violé par cette révolte royale, le 25 juillet.

En second lieu, que si la société veut l’ordre et la paix, d’autre part, cette société marche toujours quoiqu’on fasse, sans qu’il soit au pouvoir de personne de la rendre stationnaire ou d’accélérer son mouvement, car toute révolution est fille du temps et non des hommes ; et il est permis de croire que si, par exemple, on avait fait le 25 Juillet en 1825 plutôt qu’en 1830, les résultats auraient été différens, parce que les hommes et les choses n’étaient pas les mêmes en 1825 qu’en 1830. Et si enfin, jusqu’à présent, la