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que l’expérience a prouvé que dans tous pays, la liberté apportée par l’étranger, est un présent aussi funeste que le despotisme. »

(M. Lafitte, chambre des Députés, 27 décembre 1830.)

Dira-t-on que la France voulait la guerre ?

« Le drapeau tricolore n’est aujourd’hui qu’un emblême d’ordre et de paix ; il est arboré sur nos remparts comme le gardien de notre frontière ; qu’il y reste long-temps immobile ! »

(M. Bignon, Chambre des Députés, 13 novembre 1830.)

Dira-t-on que, par le fait de la révolution de Juillet, les traités de 1815 devaient être considérés comme rompus ?

« Tout le monde savait que la révolution de 1830 devait être maintenue dans une certaine mesure ; il fallait lui concilier l’Europe, en joignant à la dignité une modération soutenue. »

(M. Lafitte, chambre des Députés, 10 novembre 1830.)

On est donc fondé à soutenir que la politique suivie jusqu’à ce jour, soit à l’intérieur, soit à l’extérieur, était bien celle que voulait le pays ; et que les besoins de la France en 1830, n’étaient pas ceux qu’on veut bien lui prêter en 1832.

Et, en résumé, de tous les discours, proclamations, ordres du jour, adresses des autorités, soit de Paris, soit des départemens ; du langage