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trois fois fugitifs, toujours vaincus, jamais corrigés, implacables ennemis de la France, hommes égoïstes et rétrogrades, vous avez perdu la partie, la France ne veut plus de vous, la France vous abandonne et ne croit plus à vos promesses ni à vos sermens ; vous avez perdu la partie, et pour toujours ; et la France ne veut plus de vous parce que vous avez manqué à votre foi, la France ne veut plus de vous parce que vous l’avez trompée ; la France ne veut plus de vous, parce que, pouvant lui donner le bonheur qui vous coûtait si peu, vous l’avez mise en souffrance pour votre bon plaisir.

Arrière donc vous qui osez promettre, encore à la France des libertés plus grandes que celles que vous avez voulu lui ravir violemment en Juillet. Vous avez fait le malheur de votre patrie, vous avez joué lâchement votre patrie, et l’enjeu est du sang français, dont vous ne vous faites guère faute, appelant au besoin l’étranger pour le verser plus sûrement et plus vite. Arrière légitimistes, arrière à tout jamais.

Arrière aussi, républicains, qui croyez voir si haut et qui avez la vue si courte, qui vous taisiez en 1830, et criez si fort en 1832, qui laissiez faire en 1830 ceux qui nommaient un roi, et qui niez aujourd’hui cette monarchie créée en face de vous et par vous, sans le secours des troupes ni des armées, mais d’un commun accord et par la volonté nationale.

Arrière, vous qui promettez le plus grande