Page:Pépin - Les barricades en 1832.djvu/53

Cette page a été validée par deux contributeurs.

institué, et cependant soutenu malgré les partis, et comme étant le seul moyen d’éviter l’anarchie ; des intrigues, des conspirations, des difficultés de tout genre, suscitées au Pouvoir dans les deux Chambres[1], voilà bien des analogies avec une autre époque.

Le système de Guillaume fut un système de modération, dans un temps de fanatisme et d’intolérance[2]. Né calviniste, Guillaume fut toujours ennemi de la persécution[3] ; il n’eut de haine pour aucun parti, il ne conserva de ressentiment pour aucune injure, il s’efforça pendant tout son règne de faire une fusion de toutes les opinions, il souhaita toute sa vie la réunion des deux royaumes.

    efforts pour anéantir la constitution du royaume, en annullant le contrat original, entre le peuple et le roi, ayant violé, par le conseil des Jésuites et autres gens pervers, les lois fondamentales du royaume, le trône était vacant.

    (Smolett. Tom. XIV ; liv. 7, chap. iv, pag. 513.)

  1. Au point que Guillaume fut plus d’une fois tenté de se retirer en Hollande. En 1699, il menaça d’abandonner le gouvernement, et il avait préparé un discours à ce sujet, qu’il devait prononcer dans les deux Chambres ; mais il en fut détourné par ses ministres et les amis de l’ordre, qui lui firent comprendre à quels malheurs il allait livrer l’Angleterre.
    (Smolett. Tom. XVI, liv. 8, chap. viii, pag. 236.)
  2. Tempéré, en général, droit et sincère.
    (Smolett. Tom. XVI. liv. 8, chap. vi, pag. 402.)
  3. Il favorisa les Non-Conformistes par un bill de tolérance de 1689. « Acte pour exempter, les sujets non-conformistes des peines portées par certaines lois. »
    (Smolett.Tom. XV. liv. 8, ch. i, p. 31.)