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se serrant de même autour du Roi des Barricades.

Ce Roi contre qui on conspire, ce Roi qui cependant comprend les besoins du pays et maintient la paix[1], comme le premier de tous ses besoins, ce Roi, qui d’une main donne aux Huguenots l’Édit de Nantes, malgré les Catholiques du parlement, et de l’autre, relève les croix des Catholiques renversées par les Huguenots, pendant, les guerres civiles ; ce Roi modéré, ami de l’ordre, trouvant plaisir à faire fleurir les arts et le commerce, à élever des monumens, à embellir la cité ; peut-on y voir autre chose que l’image de la monarchie de Juillet, appelant tous les partis autour d’elle, ayant à cœur d’éteindre les factions, contestée néanmoins et injuriée chaque jour par les exaltés de tous les partis ? Et pourtant le Roi des Français, en 1832, avait cet avantage sur le Roi de France en 1589, de n’avoir pas été forcé de changer de croyance, ce qui est toujours un malheur ; mais au contraire, lorsqu’il fut élevé sur le pavois, il était depuis long-temps attaché de cœur à nos institutions, lui qui avait combattu, jeune homme, pour la liberté, à l’ombre du drapeau national.

Ce système d’Henri IV, en un mot, qu’est-ce

  1. Ce que j’ai fait est pour le bien de la paix, je l’ai fait au dehors, je veux le faire au dedans.
    (Paroles de Henri IV. Histoire de Peréfixe.)