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mée, c’est-à-dire la société, s’est rangée du côté du premier principe, à savoir la paix, non-seulement à compter du 13 mars, mais depuis la révolution de Juillet, en prêtant toujours assistance au pouvoir qui marchait dans cette voie[1] ; soutenir aujourd’hui que le système du 13 mars, qui. était un système d’ordre et de paix, a pu être la cause des derniers malheurs, ce serait dire que la société, qui avait mis la main au système du 13 mars, symbole de sa pensée bien avant le 13 mars, a eu tort d’avoir cette pensée ou plutôt ce besoin, c’est-à-dire, a eu tort d’être ce qu’elle est ; et qu’au contraire, l’Opposition, c’est-à-dire la minorité, c’est-à-dire le parti de la désorganisation, a bien fait de vouloir châtier en 1832 cette pensée de la société, ou plutôt cette manière d’être que l’Opposition avait d’abord niée en 1830, et qu’il était juste et beau de porter la guerre au sein de cette société, pour la punir d’avoir voulu, en 1832, ce qu’elle voulait en 1830[2].

  1. Vous avez sauvé vos libertés, vous m’avez appelé à vous gouverner selon les lois… C’est à moi de faire respecter l’ordre légal que vous avez conquis. Obéissez donc, aux lois en vigueur, la raison politique le proclame, la sûreté de l’État le commande. Liberté, ordre public, que ce soit le spectacle qu’offre la France à l’Europe !
    15 août 1830.
    (Proclamation du Roi. Contresignée Dupont-de-l’Eure.)
  2. La population veut des garanties, mais elle ne demande pas autre chose.
    (Discours de Benjamin-Constant, 2 août 1831.)