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sorte de moyens, à démonétiser ce Roi si bon, ce Roi qui aime, et veut la liberté[1], ce Roi jaloux du bonheur de la France ; lorsque vous avez semé les rues de vos hideuses caricatures, sacrifiant jusqu’aux souvenirs patriotiques de la France, parce que ce Roi se glorifie d’avoir pris part, à quelques-unes de nos belles journées ; lorsque vous avez fait des associations contre la Charte, et contre la monarchie de Juillet ; lorsque vous avez menacé les jurés qui vous jugeaient, pour les forcer de vous absoudre ; lorsque vous avez applaudi ceux qui insultaient la magistrature en plein tribunal ; lorsqu’après avoir fatigué de vos éloges les hommes qui combattaient pour les lois en 1830, vous avez insulté les hommes d’honneur qui défendaient encore les lois en 1831 et en 1832 ; lorsque vous avez voulu jeter la haine et la discorde entre le peuple et l’armée ; lorsque vous avez souillé les murs et nos maisons de vos proclamations anonymes et lâchement glissées dans l’ombre, afin de soulever le peuple contre le Roi élu par le peuple, et qui ne craint ni vos proclamations ni vos poignards ni vos balles ; lorsque vous avez calomnié tous les actes les plus patriotiques de la monarchie de Juillet, les accusant de n’avoir été faits que dans

  1. La France sait que le lieutenant-général du royaume, appelé par la Chambre, fut un des jeunes patriotes de 89, un des premiers généraux qui firent triompher le drapeau tricolore.
    (Lafayette, aux citoyens de Paris, 31 juillet 1830.)