Page:Pépin - Les barricades en 1832.djvu/26

Cette page a été validée par deux contributeurs.

quelles ils ne croient pas eux-mêmes ; bien dignes, de châtiment ceux qui ont voulu exploiter à leur profit le courage de quelques-uns, assez ignorans et assez simples pour croire possible, en 1832, ce qu’on avait fait un jour, alors qu’il y avait une foi.

Donc, châtiment pour ces hommes, quels qu’ils soient, qui ont tenu et qui tiennent encore les fils de ces noires intrigues ; châtiment pour ces hommes, quels qu’ils soient, qui se cachent bien loin derrière ceux qu’ils envoient aux balles et, à la mitraille. Pitié pour ces malheureux, toujours victimes, toujours sacrifiés, qui ne savent rien, ne connaissent rien, et qui ignorent toujours la main qui les conduit.

Lorsqu’en 93 les Vendéens combattaient pour la cause à laquelle ils avaient voué leur vie et leur sang, les chefs vendéens étaient les plus courageux de tous ; ils marchaient les premiers au combat ; ils doublaient le courage des populations qu’ils entraînaient par leur exemple, et ils propageaient leur foi de province en province.

En 1832, les fils des Vendéens morts pour la cause royale en 93, les fils des Vendéens égarés par des hommes perfides, éternels ennemis de la France, se soulevent encore ; mais où sont les chefs pour les guider ? où sont, les chefs pour animer leur courage ? Ces chefs, car il y en a, quels sont-ils, pour que les fidèles puissent les reconnaître à leurs panaches ? Ces chefs, qui remuent