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d’un baiser, pour consolement ; dames belles comme Kypris, vertueuses comme des madones, plus doctes que Sapho et Diotime ; Cours d’Amour où la beauté décerne la louange et le blâme sur la matière amoureuse ; troubadours célébrant, comme Wolfram dans Wagner la justice du glaive et la gloire de beaux yeux et pour cette célébration allant du midi au nord, joyeux, lyriques ; cette surhumanité enivrée d’amour et de poésie forme un tableau tellement admirable, qu’avant comme après cet âge d’or, on ne découvre que barbarie et dépravation.

Tout cela n’est qu’un mirage littéraire.

Dans une civilisation théocratique, l’indépendance revêt un caractère d’hérésie et le séditieux politique s’appelle un impie. L’Église, se croyant héritière de l’empire romain parce qu’elle en foulait la poussière voulut passionnément, aveuglément, réaliser l’unité spirituelle, en Occident.