le porche
Et de recommencer toujours le lendemain.
Les enfants ne peuvent pas marcher, mais ils savent
très bien courir. L'enfant ne pense pas même, ne sait pas qu'il dormira
le soir. Que le soir il tombera de sommeil. C'est pourtant ce
sommeil Toujours prêt, toujours disponible, toujours présent, Toujours en dessous, comme une bonne réserve. Celui d'hier et celui de demain, comme une bonne
nourriture d'être, Comme un renforcement d'être, comme une réserve
d'être, Inépuisable. Toujours présente. Celui de ce matin et celui de ce soir Qui lui met cette force dans les jarrets. Ce sommeil d'avant, ce sommeil d'après C'est ce même sommeil sans fond Continu comme l'être même Qui passe d'une nuit à une nuit, d'une nuit à l'autre,
qui continue d'une nuit à l'autre En passant par dessus les jours En ne laissant les jours que comme des jours, comme
des ouvertures. C'est ce même sommeil où les enfants ensevelissent
leur être Qui leur maintient, qui leur fait tous les jours ces
jarrets nouveaux, Ces jarrets neufs. Et ce qu'il y a dans des jarrets neufs : ces âmes
neuves.
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