le porche
Deux mains joiules qui montent jointes pour la félicité. Deux poignets liés qui retombent liés pour la captivité. Ni les mains ne seront disjointes ni les poignets ne
seront déliés. Car Dieu a lui-même attaché l'immortel au mortel. Et au mort mais qui ressuscitera.
��Voilà ce que les anges, mon enfant, ne connaissent pas.
Je veux dire voilà ce qu'ils n'ont pas éprouvé.
Ce que c'est que d'avoir ce corps ; d'avoir cette liaison
avec ce corps ; d'être ce corps. D'avoir cette liaison avec la terre, avec cette terre,
d'être cette terre, le limon et la poussière, la cendre
et la boue de la terre. Le corps même de Jésus.
��Ainsi il faut que l'âme ne fasse pas seulement pour elle,
il faut qu'elle fasse non pas seulement pour soi. Mais il faut qu'elle fasse aussi pour son serviteur le
corps. Comme un homme riche qui vient à vouloir passer sur
un pont. Il paye au péager qui a une petite guérite à l'entrée du
pont. Il paye un sou pour lui et ensemble un sou aussi pour
son serviteur qui le suit.
96
�� �