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Le pauvre seul avec ses fils et sa compagne
Y reste à la grâce de Dieu.


Il y reste ! et Dieu sait s’il tremble dans sa hutte
Quand la neige et les rocs l’assiègent de leur chute !
Et pourtant il se voit contraint de s’y cacher
Tout le temps que l’ours brun, dans sa tanière obscure,
Taciturne, engourdi, jeûne, et, pour nourriture
N’a que ses pattes à lécher.


Or, une nuit, les monts de vapeurs se voilèrent ;
Un grand bruit fut ouï dont les forêts tremblèrent,
La lune s’enferma dans de sanglants anneaux,
Et puis on entendit aboyer les nuages,