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Parlent dans les cyprès d’une voix sépulcrale,
Et font peur des morts aux vivants.


Tantôt ils vont plonger dans le fond d’une gorge ;
Ils imitent les cris des femmes qu’on égorge,
Se taisent un moment pour éclater en pleurs,
Et puis ils font trembler leurs voix comme des chèvres,
Et par les rocs fendus sifflent, et de ces lèvres
Semblent appeler des voleurs.


En son chemin alors malheur à qui s’attarde ;
S’il n’a son saint patron pour guide, — il se hasarde…
Il peut perdre son corps et son âme en ce lieu.
Aussi, quand vient l’hiver, chacun fuit la montagne ;