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Le moine alors s’arrête, et d’admirer,
Se demandant si ce n’est pas un songe
Quand tout à coup il se sent attirer
Par un chant pur qu’un doux écho prolonge.

Ce chant, qui tient ses esprits interdits,
Vient d’un oiseau perché sur une palme,
De cet oiseau qu’au sein du Paradis
Les bienheureux écoutent dans leur calme.

Le moine, épris de cette douce voix,
Veut voir de près le chantre au beau plumage,
Dont les accents plaintifs semblent parfois
Un hymne en pleurs d’exil et d’esclavage.