parlé si librement au sortir de l’assemblée de Clarendon. Un des meurtriers s’avança et mit la main sur l’archevêque : « Suivez-nous, lui dit-il, vous êtes pris. » L’archevêque, arrachant son manteau des mains du soldat, répondit :« Vous me ferez ici ce que vous voulez faire. » Puis il s’adressa à Réginald Réginald, qu’est ceci ? Je vous ai fait autrefois beaucoup de bien, et vous venez à moi avec des armes dans l’église ? Si c’est ma tête que vous cherchez, je vous défends de la part de Dieu de toucher à aucun des miens, moine, clerc ou laïque, grand ou petit. Pour moi, je reçois volontiers la mort si dans l’effusion de mon sang l’Église peut trouver la paix et la liberté. » On le somma d’absoudre les évêques excommuniés : il répondit « Jusqu’à ce qu’ils aient satisfait aux saints canons, je ne les absoudrai pas. » Puis l’homme de Dieu se mit à genoux et proféra cette dernière prière : « Je recommande à Dieu, à la bienheureuse Marie, aux saints patrons de ce lieu et au bienheureux martyr saint Denis, mon âme et la cause de l’Église. » Alors un coup d’épée frappa le bras du porte croix qui avait voulu protéger l’archevêque, et atteignit l’archevêque lui-même à la tête, un second coup le renversa par terre, un troisième lui abattit une grande partie du crâne. Et l’un des meurtriers, s’approchant avec son glaive, fit jaillir la cervelle et la répandit sur le pavé. Ils sortirent ensuite de l’église, poussant des vociférations contre leur vic-
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