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monarque. Longtemps leurs prières demeurèrent inutiles, et le primat inébranlable. Enfin, déçu par une décision supposée du souverain pontife, il succomba comme tous les grands hommes qui ont succombé, à la trahison des siens et non pas aux assauts de ses ennemis, à— des avis qu’il eût foulés aux pieds si sa générosité lui eût permis de croire à la pusillanimité de ses collègues. Thomas parut dans un concile national assemblé à Clarendon (1164), et promit, sur sa parole de vérité, ’ « qu’il observerait les coutumes de bonne foi. » Le lendemain deux conseillers de la couronne présentèrent au concile une charte composée de seize articles, dont voici les plus importantes dispositions. En principe les terres des archevêchés, évêchés, abbayes, étaient considérées comme terres baroniales, et les titulaires de ces hautes dignités étaient déclarés tenanciers immédiats de la couronne, assujettis à l’autorité du roi leur suzerain jusqu’à ne pouvoir sortir du royaume sans son congé. En conséquence, 1° les élections des prélats devaient se faire aux temps, aux lieux, par les personnes que le roi désignerait, se réservant le droit d’accepter ou de réprouver le candidat élu 2° on attribuait aux tribunaux séculiers la connaissance de plusieurs classes de procès qui soulevaient des questions de droit canonique de plus, l’initiative, le contrôle suprême et l’application de la peine dans les procès criminels intentés contre des clercs. Les affaires