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vidence, sans idoles et sans nom.[1]. Et, de l’autre côté, c’est la mystérieuse Égypte, avec ses sphinx et ses hiéroglyphes ; l’Égypte trop longtemps calomniée, parce qu’elle, était mal comprise. Aujourd’hui une main puissante a remué la poussière des pyramides et réveillé la grande pensée religieuse qui dormait dans les ruines de Thèbes et de Memphis, et du milieu des innombrables et monstrueux symboles on a vu apparaître le dogme du Dieu triple et un.[2]

Un autre savant investigateur de l’antiquité a rapporté du centre de l’Asie le Zend-Avesta, monument sacré de l’enseignement des mages là se reproduisent encore la triade divine, la lutte du génie du mal contre le Dieu très-bon, l’âge d’or, Adimo le premier père, séduit par la ruse d’Arimane sous la forme du serpent, la médiation. de Mithra et la venue du Dieu sauveur, les jugements éternels sur le pont de la mort, les peines et les récompenses à venir[3].

  1. Avant l’arrivée des Égyptiens, selon Hérodote, les Pélasges sacrifiaient aux dieux avec des prières ils ne leur donnaient aucune dénomination, aucun nom propre. Ils les désignaient seulement sous le nom de Dieux, parce qu’ils avaient établi l’ordre et les lois dans l’univers.
    Ἔθυον δὲ πάντα πρότερον οἱ Πελασγοὶ θεοἲσι ἐπευχόμενοι επονυμίην δ΄ουδ΄οὕνομα, ἐποιεῦντ΄ όυδενί ἀυτέων. ΘΕΟΥΞ δέ προσωνόμασάν σφεασ ἀπὸ τοῦ τοιούτου ὂτι κόσμῳ. ΘΕΝΤΕΣ τὰ πάντα πραγμάτα καὶ πασας νομάς εἶχον (ΕΥΤΕΡΠΗ Ι. ΙΙ c. LΙΙ.)
  2. Plutarque, de Iside et Osiride ; Champollion, Œuvres ; Chateaubriand, Études historiques, tome II.
  3. Zend-Avesta, traduit par Anquetil-Duperron. Mém. de l’Acad. des inscriptions. Thomas Hyde, de Religione veterum Persarum.