resque d’un jeune seigneur quand il s’évertuait à composer des vers, à les répéter en s’accompagnant du luth ou de la rote. François n’était point resté étranger à des passe-temps si doux. Il aimait la musique, et ses biographes louent la beauté de sa voix suave et forte, claire et flexible. Au temps de sa jeunesse, il avait rempli les rues d’Assise de ses gais refrains. Après sa conversion, il faisait répéter des hymnes aux échos du désert. Un soir qu’il était touché jusqu’aux larmes par le chant d’un rossignol, il se sentit inspiré de lui répondre, et jusque bien avant dans la nuit il chanta alternativement avec lui les louanges de Dieu. La légende ajoute que François se trouva épuisé le premier, et loua l’oiseau qui l’avait vaincu. Jamais, dans ses plus vifs retours sur ce qu’il appelait les égarements de sa première vie, dans ses plus amers dédains pour les voluptés du monde, il n’eut la pensée de condamner cet art mélodieux, qu’il mettait au nombre des plaisirs du ciel. On raconte que vers la fin de sa carrière, et dans un temps où il pliait déjà sous les fatigues et les austérités, cet homme, détaché de toutes les consolations terrestres, souhaita d’entendre un peu de musique, pour réveiller, disait-il, la joie de son esprit. Et, comme la règle ne permettait pas que le saint homme se donnât ce passe-temps par les moyens ordinaires, plutôt que de l’en voir privé, les anges voulurent servir ses désirs. La nuit suivante, comme il veillait et inéditait, il entendit
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