çois, quand il vint, avec saint Dominique, soutenir les murailles chancelantes de l’Église. Les historiens commencent à comprendre le rôle politique des Frères Mineurs, de cette milice contemporaine des républiques italiennes, alliée naturelle des faibles, ennemie des oppresseurs, dont elle n’avait ni peur ni besoin. Les savants avouent ce que l’esprit humain doit aux docteurs de l’école franciscaine, à saint Bonaventure, le Platon du moyen âge ; à Roger Bacon, dont les pressentiments devancèrent nos découvertes. Je me borne à considérer les services que les premiers Franciscains rendirent aux lettres italiennes. D’abord, je parcours d’une vue rapide les siècles qui précédèrent le treizième, et, depuis les catacombes jusqu’aux basiliques de Venise et de Pise, je cherche dans les monuments, dans les inscriptions, les premiers élans d’une poésie populaire et religieuse, encore prisonnière sous les formes latines, mais prête à prendre l’essor quand un idiome nouveau lui aura prêté des ailes. Saint François paraît, et il faut l’étudier comme poëte, en recueillant toutes les circonstances qui contribuèrent à l’éducation de cet esprit
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