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par la plus redoutable de toutes, la descente aux Enfers. Hercule, purifié du sang des Centaures qui venaient de tomber sous ses coups, admis ensuite aux mystères d’Eleusis, arrivait sous la conduite de Mercure aux portes du Ténare. Il s’engageait dans la route souterraine, et l’on décrivait ses combats contre le vieux Charon, le spectre de Méduse, et Ménécius, pâtre des troupeaux de Proserpine il chargeait de chaînes le chien aux trois têtes qui faisait la terreur des mânes. Enfin, il les réjouissait par des libations de sang, accordait à quelques-uns l’interruption de leurs peines, et reparaissait avec Alceste et Thésée, qu’il ramenait à la lumière[1]. Ainsi, le cycle d’Hercule se liait à celui de Thésée, qui avait aussi exercé le génie d’Hésiode et de Pannyasis. On y voyait les exploits du roi d’Athènes, le Minotaure terrassé, les Amazones vaincues, et le dévouement qui le conduisit aux bords du Styx, à la suite de son ami Pirithoüs mais, enchaîné par les puissances infernales, il restait captif, jusqu’au moment où le vainqueur de Cerbère paraissait pour le délivrer[2]. Le livre des Cypriaques chantait la tendresse fraternelle de Pollux, et comment chaque année il allait prendre aux champs Élysées la place de

  1. Apollodore, Bibliothec., II, 5, 12. Servius,ad Aeneid., VI, 392. Scriptores rerum Mythicarum latini tres (edidit Bode)III, 13, 3.
  2. Pausanias, IX, 31 ;X, 28.