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superbes conduisent au sommet : mille ruisseaux fuient parmi les gazons et les fleurs. C’est là que~ sous des portiques de jaspe couronnés d’or, le trône de Dieu s’élève, entouré de milliers d’anges qui chantent sur la harpe des hymnes sans fin, accompagnés par les trois chœurs des élus.

Trino Deo trina turba electorum carmina Modulatur et exultat per seculorum secula. Dante était comme enveloppé de ces souvenirs encore-tout vivants. Mais, s’il cherchait, à l’exemple des chroniqueurs de son temps,’à s’enfoncer plus profondément dans les vieilles traditions italiennes, il y rencontrait à chaque siècle les grandes apparitions qui préoccupaient le sien. S’il ouvrait le recueil des sermons de Grégoire VII, il lisait le célèbre discours prononcé dans Arezzo, où l’orateur avait décrit la vision d’un saint homme descendu en esprit aux enfers. Il y aperçut une échelle plongeant dans un abîme sans fond, intacte au milieu des flammes de l’incendie vengeur. Tous les hommes d’une même famille, coupable d’usurpation sur les domaines de l’église de Metz, venaient après leur mort sur cette échelle. Le nouveau venu prenait l’échelon supérieur, et ceux qui l’avaient précédé descendaient d’un degré ; en sorte que, par une loi inévitable, ils allaient l’un— après l’autre au fond de l’abîme, rassemblés dans le supplice comme