pouvait tenir, et les exprimait dans sa bouche comme le vin d’une grappe. L’âme de Tantale vit tourmenter ainsi ceux qui renient Dieu, les faux chrétiens, les homicides, les ennemis de la paix, les adultères ; mais surtout les prélats et les chefs des peuples, qui cherchent les seigneuries et les bénéfices par intrigues, simonie ou menaces ; ceux qui vendent les sacrements de l’Eglise ceux qui jugent faussement par amour, par intérêt ou par défaut de. savoir[1] . Le pèlerinage merveilleux s’achève en traversant le purgatoire et le paradis. Assurément les traits du tableau sont durs et les couleurs grossières mais on y trouve un sentiment qui purifie tout ce qu’il touche c’est la passion de la justice, d’une justice égale pour tous. Les imaginations étaient faciles à contenter, mais les consciences étaient exigeantes.
Après ces légendes, dont la popularité était universelle, j’en vois d’autres qui se liaient à l’histoire de chaque royaume, de chaque église, peut-être de chaque communauté puissante. Il ne serait pas sans intérêt de suivré la tradition chez quelques
- ↑ Vite de Santi Padri, libro V Cap XI Era ancora tutto quello inimico de Dio ligato per tutte le membre con cathene di ferro molte affocate di foco. E quando ha piene le mani lestringe et spremezele in bocca come fa el vino de l'uva. Cf. Inferno XXXIV. Tutti questi tormenti son per li prelati e guidatori dei popoli, quati vanno cercando e proccaciando le signorie e grandi onori del mondo o benefici, o per cupidita, o per potere fare danno ad altrui. e coloro che giudicano falsamente per amore, o per doni, o per difetto di scienza. e che vendono il sacramento della Chiesa.